L’ADAPA, l’accompagnement des personnes âgées, et bien plus encore !
L’ADAPA, un accompagnement ouvert à tout public
Pascal Jacquin est accompagné par l’ADAPA depuis janvier 2022, suite à une cérébrolésion qui a impacté son autonomie. Si la majorité des bénéficiaires accompagnés par l’association sont des personnes âgées, son profil illustre la diversité des publics qui peuvent être concernés par l’aide à domicile.
Qui dit profil différent, dit besoins différents. Ainsi, l’accompagnement de Pascal Jacquin a initialement consisté en une aide aux repas lorsque Dominique, son épouse, a repris le chemin du travail. Une façon de rassurer la famille comme d’aider Pascal à récupérer une partie de son autonomie, petit à petit.
Désormais, M. Jacquin parvient de nouveau à faire de nombreuses tâches de la vie quotidienne par lui-même et bénéficie uniquement de la présence des aides à domicile de l’ADAPA lors de ses activités personnelles, très diversifiées.
Son épouse explique : « Au départ, la présence des intervenants à domicile pour l’aide au repas, en surveillance ou pour aider mon mari si besoin, me rassurait quand j’allais travailler. Ça m’a aussi permis d’avoir un regard extérieur et de voir comment Pascal se débrouillait puisque j’ai tendance à faire un peu à sa place alors que je devrais le laisser faire davantage.
Maintenant que les équipes de l’Adapa ont pris le relais pour l’accompagner à ses activités, j’ai retrouvé du temps pour moi ou pour faire autre chose ».
L’accompagnement aux activités : le maintien du lien social
Parmi les activités pratiquées par M. Jacquin, beaucoup sont réalisées avec le Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) de Bourg-en-Bresse. Le GEM « Au va et viain », porté par l’Association des Familles de Traumatisés Crâniens et Cérébrolésés de l’Ain (AFTC), existe depuis 2016 et propose des activités du lundi au vendredi. Ses adhérents ont entre 20 et 80 ans.
Au sein du GEM, M. Jacquin pratique la pyrogravure, joue à la pétanque et au bowling, ou participe à des séances de marche aux alentours de la ville. Tous les mercredis, il s’y rend également pour faire de la menuiserie. En complément, il se rend à la piscine deux fois par mois afin de conserver une activité physique, toujours accompagné par l’ADAPA, dont les aides à domicile assurent le transport et une présence en cas de besoin.
Au fil du temps, M. Jacquin a pris ses marques tant au GEM qu’en compagnie des aides à domicile. Du fait de son aphasie, ses échanges avec de nouvelles personnes sont parfois ardus, mais grâce aux liens tissés et aux habitudes prises avec les intervenants de l’ADAPA, la communication est désormais plus fluide.
Un mercredi avec l’ADAPA
Cet après-midi, M. Jacquin se rend à l’atelier menuiserie du GEM, accompagné de Karine Bourdon qui intervient chez le couple depuis mars 2022.
Dès son arrivée, M. Jacquin salue les autres participants, retrouve l’un de ses amis et est rapidement prêt à commencer.
« Il est différent quand on le récupère à domicile et quand il arrive ici » explique Karine. « Au début, il restait en retrait et n’osait pas parler à cause de son aphasie. Puis tout le monde l’a mis à l’aise et il reste désormais avec le groupe. »
L’ambiance au sein du GEM y est pour beaucoup : « Il y a une entraide énorme, ils sont très solidaires. »
Max, un participant de l’atelier, le confirme : « On ne juge personne ici, je me languis de venir. Il y a une bonne ambiance, c’est décontracté. Quand j’arrive là je ne pense plus à rien ! »
Le GEM est ainsi décrit comme un lieu propice au lien social, mais également au développement des compétences.
« Le travail qu’il réalise demande précision et adresse », explique Isabelle, animatrice, pendant que les autres « gemmeurs » œuvrent de leur côté à la réalisation de divers projets, collectifs ou personnels, encadrés par le responsable de l’atelier.
« On le guide mais il fait à sa manière » précise Karine, qui connaît aussi bien les habitudes du bénéficiaire que l’évolution de ses aptitudes. « On lui laisse un peu plus de responsabilités, il sait comment faire. C’est une bonne expérience pour lui comme pour nous ».
Si les activités au GEM semblent être bénéfiques à M. Jacquin, Karine Bourdon apprécie tout autant ce type d’intervention :
« Pour nous, c’est enrichissant et valorisant. On sort du cadre de la personne âgée donc on apprend beaucoup de choses. Cela fait 10 ans que je suis à l’ADAPA et je suis un peu lassée de l’entretien du logement, donc j’aime réaliser de l’aide à la toilette et différents accompagnements, surtout auprès de nouveaux publics. On leur apprend des choses et ils nous en apprennent aussi. »
La diversité des publics accompagnés par l’ADAPA participe à l’enrichissement du travail des aides à domicile et à leur bien-être, contribuant ainsi au renforcement de la qualité du service rendu aux bénéficiaires.
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